Dans un décor de rouille et de matériaux de récupération, guidés par les deux dresseurs qui les choient en les posant délicatement sur de petites structures, ces fauves fragiles s’élancent dans des cabrioles languides et élastiques. Trapèze, grande roue, montagne russe, planche à clous,  autant d’agrès que les gastéropodes parcourent d’un pas nonchalant. Un éloge de la lenteur bavouillé par des acrobates ingénieux qui évoluent à leur guise dans ce ballet minuscule et contemplatif distendant le temps.